dimanche 13 mars 2011

Dans un lieu qui nous est encore inconnue écrit le 15 novembre 2007

-Bonjour mademoiselle que faites vous ici ?
-Par où commencer ?!
-Par le début…..
-Bien
-Ce matin de novembre 2002 le ciel crachait ces derniers flocons de neiges et le gel pareil à une armée de sangsue, étouffait les dernières fleurs qui osaient montrer le bout de leur nez. Les derniers mastards se promenaient dans les méandres du froid, qui dès le coin de la rue les faisaient disparaître tels des mirages. Et moi, je me vidais l’esprit, l’homme qui partageait ma vie m’avait laissé sur le rebord de la route, livrée à moi-même.
J’ai tournée au coin de la rue, un oiseau aux ailes argentées avait détournée mon attention et là le trou noir. Je ne me rappelle plus, excusez moi !
-De quoi ?
-De ne pas avoir la force !
-Moi je m’en rappelle, mais il faut que vous fassiez vous-même le rapprochement
-Je me rappelle de ces mains froides sur moi, ces caresses sur mon corps qui restait de marbre et ce sourire.
-Comment était il ?
-Macabre, pernicieux.
Elle éclate en sanglot.
-Je suis désolée.
-Essayez c’est important !
-Il m’a déshabillée, puis il m a déchirée si fort que j’ai saignée et puis tout à coup plus rien, mon corps avait lâché. Mais je sentais ces vas et viens dans mon corps rigide. Je me suis réveillé à l’hôpital, un homme à mes côtés.
-Qui était-ce ?
-Honnêtement je ne peux pas encore vous le dire, pour moi c’est mon ange gardien. Tout ce que je sais c’est qu’il m’a sauvé la vie. Il m’a retrouvé alors que j’étais à moitié morte dans la rue !
-Continuez !
-Ce que j’ai omis de vous dire c’est que j’avais bu, assez pour oublier ce qui m’arrivait et m’émanciper de cette douleur qui me rongeait les tripes. Je sentais comme des doigts jouer avec mes oripeaux….J’étais terrifiée.
-Très bien à partir de maintenant on va se projeter dans le passée, fermez les yeux et respirez cela peut être douloureux.


Laura se réveilla dans une chambre blanche avec une frise orangée. Un homme tena sa main. Un docteur entre dans la chambre.
-Bonjour je m’appelle docteur Rohnson.
-Enchanté je suis Marc
-Etes vous un ami de la victime ?
-Oui en quelque sorte !
-Venez je dois vous parler en privé
Ils sortirent.
-Votre amie, Laura a peu de chance de se réveiller mais nous avons encore de l’espoir. Elle est tombée dans un coma éthylique tout d’abord puis en deuxième lieu dans un coma dit traditionnel.
-Oh mon dieu !
-Mais soyez sûre d’une chose elle peut vous entendre, alors venez l’a voir cela peut la réveiller.
-Merci docteur pour tout.

Marc revint dans la chambre.
-Je suis désolée, pour toi, mais ne t’inquiète pas je ne te laisserais pas tomber !

Le lendemain :
-Bonjour Laura comment vas-tu ?
Il lui déposa un doux baiser, et lui conta toute la journée qu’il avait passée en n’écartant aucun détail, à 20h il partit. Le corps de Laura gisait sur ce lit blanchâtre.

Marc rentra chez lui, ferma la porte à clef. Il se précipita sur la commode, ouvrit le tiroir et en sortir une petite pilule blanche. Il s’endormit comme un loir.

1 mois plus tard :

-Je suis désolée Marc mais je ne pense pas qu’il lui reste beaucoup de temps, la tension est tombée et son cœur ne bat plus régulièrement.
-Merci docteur.

Marc s’approcha du lit de Laura, la moiteur de la chambre lui donna un haut le cœur, son âme assoiffée cherchait de quoi se rassasier. Marc se nourrissait de Laura, il l’a dévorait goulûment. Elle était là, posée sur son lit, telle une poésie insaisissable. Il y avait une dimension mystagogique à ce lambeau de peau déroutant. Son pouls se perdait dans l’air qui l’embaumait et lui, il assistait jouissif à la finitude de cette existence volée. Il savait que le monde ne saura jamais, l’univers monophonique continuera son épopée…

Il se baissa vers son corps putride, ses pores se resserraient, son corps tout entier le rejetait mais il avait su se rendre maître de son aphasie. Il ouvrit la bouche machinalement et lui susurra :

-Au moins ça restera entre nous…

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