lundi 14 mars 2011

Inspiration musicale

La finitude de mon être écrit le 14 mars 2011

Qui je suis ? Je suis c’est tout, je suis le courant, je sue en courant.

Lovée entre mes tissus adipeux, mon âme se débat, elle cherche une issue. Ma vie est rythmée par les diastoles et systoles de mon cœur malade, mon cerveau se noie volontairement dans une béatitude au goût de sirop d’érable.

Je n’ai pas d’âge, le sablier de Cronos, je l’ai brisé en le plaçant entre mes cuisses, alors que je m’offrais sans avilissement aux étoiles chamarrées. Leurs lumières me transcendaient et je me suis laissée possédée jusqu’à l’abnégation la plus totale.

Des herbes folles sont venues se loger dans mon sexe frivole dans mon hymen impie, elles ont grandies en moi, ont occupés librement chaque parcelle de mon corps vide. Elles ont déchirées ma peau, mes cellules se sont désagrégées à leur contact. Mon sourire nocturne a servit de photosynthèse à cette verdure qui se nourrissait de mon sang flou…

Cette plénitude qui m’envahissait sans me prévenir, m’amenait au bord d’une jouissance inavouable. Cette masse de chair qui me servait de corps se pétrifiait, la nature reprenait possession de son dû.

J’avais volé ce corps et je savais qu’un jour, on me l’arracherait sans aucune explication. Ces plaisirs que j’avais dérobés, ces hommes que j’avais achevés, s’étaient réincarnés en cette forêt qui me prenait sans aucune mansuétude.

J’étais victime d’un complot végétal !

Des branches m’égorgèrent, montèrent dans mon pharynx sec. Le bois au contact de ma salive savourait sa victoire, ce nectar insipide l’inspirait, le faisait accroître. J’étais devenue fille de la nature.

Une odeur putride se dégageait de mes oreilles, où des araignées se régalaient et dansaient sur mon lobe. Mon âme cherchait à se sauver par cet orifice, elle s’accrochait avec véhémence à ce labyrinthe fait de peau, mais la verdure naissante la retenait avec violence. Mon essence s’évanouit et se chloroforma contre ce ramage surnaturel.

Alors que mon dernier souffle, se frayait un chemin entre mes molaires, un faisceau lumineux traversa mon cadavre haletant. Une explosion survint, mes pores s’écartelèrent et de chaque cellule apparut une fleur, une fleur du mal, nourrit par ma chair sanguinolente.

Des lambeaux de peau ornèrent le sol aride de la forêt de Troinex. J’étais devenue et je n’étais plus celle qui fût, condamnée à voir les plantes s’épanouir sur le flanc d’autres…

dimanche 13 mars 2011

Inspiration musicale

Dans un lieu qui nous est encore inconnue écrit le 15 novembre 2007

-Bonjour mademoiselle que faites vous ici ?
-Par où commencer ?!
-Par le début…..
-Bien
-Ce matin de novembre 2002 le ciel crachait ces derniers flocons de neiges et le gel pareil à une armée de sangsue, étouffait les dernières fleurs qui osaient montrer le bout de leur nez. Les derniers mastards se promenaient dans les méandres du froid, qui dès le coin de la rue les faisaient disparaître tels des mirages. Et moi, je me vidais l’esprit, l’homme qui partageait ma vie m’avait laissé sur le rebord de la route, livrée à moi-même.
J’ai tournée au coin de la rue, un oiseau aux ailes argentées avait détournée mon attention et là le trou noir. Je ne me rappelle plus, excusez moi !
-De quoi ?
-De ne pas avoir la force !
-Moi je m’en rappelle, mais il faut que vous fassiez vous-même le rapprochement
-Je me rappelle de ces mains froides sur moi, ces caresses sur mon corps qui restait de marbre et ce sourire.
-Comment était il ?
-Macabre, pernicieux.
Elle éclate en sanglot.
-Je suis désolée.
-Essayez c’est important !
-Il m’a déshabillée, puis il m a déchirée si fort que j’ai saignée et puis tout à coup plus rien, mon corps avait lâché. Mais je sentais ces vas et viens dans mon corps rigide. Je me suis réveillé à l’hôpital, un homme à mes côtés.
-Qui était-ce ?
-Honnêtement je ne peux pas encore vous le dire, pour moi c’est mon ange gardien. Tout ce que je sais c’est qu’il m’a sauvé la vie. Il m’a retrouvé alors que j’étais à moitié morte dans la rue !
-Continuez !
-Ce que j’ai omis de vous dire c’est que j’avais bu, assez pour oublier ce qui m’arrivait et m’émanciper de cette douleur qui me rongeait les tripes. Je sentais comme des doigts jouer avec mes oripeaux….J’étais terrifiée.
-Très bien à partir de maintenant on va se projeter dans le passée, fermez les yeux et respirez cela peut être douloureux.


Laura se réveilla dans une chambre blanche avec une frise orangée. Un homme tena sa main. Un docteur entre dans la chambre.
-Bonjour je m’appelle docteur Rohnson.
-Enchanté je suis Marc
-Etes vous un ami de la victime ?
-Oui en quelque sorte !
-Venez je dois vous parler en privé
Ils sortirent.
-Votre amie, Laura a peu de chance de se réveiller mais nous avons encore de l’espoir. Elle est tombée dans un coma éthylique tout d’abord puis en deuxième lieu dans un coma dit traditionnel.
-Oh mon dieu !
-Mais soyez sûre d’une chose elle peut vous entendre, alors venez l’a voir cela peut la réveiller.
-Merci docteur pour tout.

Marc revint dans la chambre.
-Je suis désolée, pour toi, mais ne t’inquiète pas je ne te laisserais pas tomber !

Le lendemain :
-Bonjour Laura comment vas-tu ?
Il lui déposa un doux baiser, et lui conta toute la journée qu’il avait passée en n’écartant aucun détail, à 20h il partit. Le corps de Laura gisait sur ce lit blanchâtre.

Marc rentra chez lui, ferma la porte à clef. Il se précipita sur la commode, ouvrit le tiroir et en sortir une petite pilule blanche. Il s’endormit comme un loir.

1 mois plus tard :

-Je suis désolée Marc mais je ne pense pas qu’il lui reste beaucoup de temps, la tension est tombée et son cœur ne bat plus régulièrement.
-Merci docteur.

Marc s’approcha du lit de Laura, la moiteur de la chambre lui donna un haut le cœur, son âme assoiffée cherchait de quoi se rassasier. Marc se nourrissait de Laura, il l’a dévorait goulûment. Elle était là, posée sur son lit, telle une poésie insaisissable. Il y avait une dimension mystagogique à ce lambeau de peau déroutant. Son pouls se perdait dans l’air qui l’embaumait et lui, il assistait jouissif à la finitude de cette existence volée. Il savait que le monde ne saura jamais, l’univers monophonique continuera son épopée…

Il se baissa vers son corps putride, ses pores se resserraient, son corps tout entier le rejetait mais il avait su se rendre maître de son aphasie. Il ouvrit la bouche machinalement et lui susurra :

-Au moins ça restera entre nous…

Inspiration musicale

Lettre à un ex-pédié écrit le 20 juin 2008

Sourire glacé, ton souffle se promène entre mes molaires, mes dents, vestiges d’une hégémonie passée, d’un sourire mort.

Mort lente, suffocation irrémédiable, tes mots tels des ricochets sont venus se heurter à mes crocs.

Crocs, fracassés par le souvenir de ta peau nue, de ton effluve, pénétrante odeur âcre et à la fois sublime.

Sublime masochisme que de t’aimer. Mon âme toute entière crie ton nom.
Les traces de tes doigts sur mon corps, sont comme intactes, indélébiles.

Indélébile est notre histoire inégalée, des années d’un amour désabusée. Mon désir est devenu aphasique, anesthésié par ton inimitié.

Inimitié corporelle, je vais laisser tes phéromones atterrir sur le corps d’autres, d’inconnues, je vais laisser ton image chimérique se désagréger dans la stratosphère.
En guise d’adieu je te laisse nos réminiscences et je garde ton âme, désormais prisonnière de mon cœur.

Cœur émietté : Adieu

Adieu

Inspiration musicale

Les sourires meurent écrit le 30 avril 2007


Si je n’ai aujourd’hui que 19 ans je peux vous assurer que la trempe de mon âme elle, en a 80 ans. Vous me prendriez pour une folle comme tout ceux que j’ai croisée mais laissez moi vous raconter mon histoire aussi sordide et pernicieuse qu’elle soit.

Ce matin de novembre 2002 le ciel crachait ces derniers flocons de neiges et le gel pareil à une armée de sangsue, étouffait les dernières fleurs qui osaient montrer le bout de leur nez.
Les derniers mastards se promenaient dans les méandres du froid, qui dés le coin de la rue les faisaient disparaître tels des mirages.

Moi, agenouillée, le visage tassé contre le rebord de la vitre, je contemple ce paysage quasi idyllique qui me rappelle les heureux Noël de famille que je n’ai vécue qu’à travers les sitcoms américaines de propagande. Je n’ai pas envie de vous conter mon enfance si anodine. Je préfère vous relater la période la plus enrichissante de ma vie. Celle ou je n’avais que 17 ans.

Cette phase où j’écoutais en boucle la musique de film Furyo, où je me plongeais dans les livres en caressant chaque mot, en admirant chaque figure de style comme un enfant contemplerait une vitrine remplie de jouets insolites. L’histoire était pour moi un moyen de m’évader, de m’imaginer une vie faite de mimétisme. J’étais secrètement amoureuse de Laclos, et je rêvais en silence qu’on m’écrive des lettres si brûlantes de passions que mes mains se seraient effritées à vouloir posséder ce bout de papier, empreinte d’un amour indélébile. Je n’étais pas réellement comme toutes les filles de mon âge, les garçons ne m’intéressaient guère. Ils étaient pour moi des tristes jouets du sort qui empêcherais mon ascension fulgurante vers la connaissance et la réussite.
Physiquement j’avais héritée de l’engourdissement des traits de mon père. Mon visage était pareil à celui d’un pangolin, des dizaines de petites fosses se creusaient autour de mes lèvres de mon nez et de mes yeux blafards. Cela me donnait du charme d’après ma mère moi je trouvais que cette déformation physique me rendait encore plus ingrate que je ne l’étais. Mon corps n’était pas athlétique, il était sans intérêt pour un adolescent prépubère de mon âge. Malgré tous ces qualificatifs péjoratifs, l’audience me trouvait belle surtout parce que j’étais vive et passionnée. Soit les gens me haïssaient soit ils m’idolâtraient donc pour résumer le tout, la réaction de la part de la horde à mon égard était querelleuse. Un seul être m’aima au point d’oublier tout ce qui nous entourait, C’est de lui dont je veux parler aujourd’hui, c’est de lui dont je veux me remémorer.






Chapitre 1 :

La rosée du matin flottait dans l’air et embaumait les fleurs afin de les rendre brillantes. Les bourgeons éclosaient laissant place aux pétales chamarrés des fleurs de saisons. Le ciel pareil à un voile céleste nuançait son bleu afin de le rendre encore plus poétique. Dans l’atmosphère flottait les expiations des pécheurs, ce n’était pas un hasard vu que le printemps était revenu, les âmes ainsi que les langues s’étaient déliées. Le climat se faisait faribole et les corps se désiraient mutuellement sans le savoir. C’est de cette façon inaccoutumé que j’ai décidée de vous annoncer mon premier jour d’école supérieure.  

On me désigne une place autour de moi les élèves rigolent, s’émoustillent. Les discussions vont bon train mais moi je reste la silencieuse impassible les autres me prennent pour une faraude. Je les regarde attentivement, ma tête tourne si vite que j’ai l’impression d’être dans une machine à laver. Puis le professeur se faufile dans l’entrebâillement de la porte.
-Bonjour les élèves je m appelle Monsieur Mercantier.
A peine avait-il prononcé ses mots que la classe se tut et l’attention fut à son comble. Il émanait de lui un charisme. Ses lèvres fines et pincées ainsi que ses cheveux blancs le vieillissaient furieusement. Il paraissait avoir 60 ans tout au plus. Il nous donna le plan de l’année et nous sermonna. Oui indubitablement, les études supérieures n’étaient pas pour les désœuvrés. Nous le savions tous et nous obtempérâmes, la cloche avait déjà sonnée et les énergumènes de ma classe ne voulaient pour rien au monde manquer un seul centième de seconde de notre exécrable pause.

Le professeur rangea méticuleusement ces affaires ferma sa serviette et partit en me prenant de stupéfaction :
-Ce n’est pas le moment de dormir mademoiselle.
-Pardon monsieur.
 Rétorquais-je
Je décampe de cette salle si morose. Je jeta une dernière fois un regard dans cette pièce en soupirant. A partir de demain, se sera ma mansarde de torture.

La journée passa si lentement que j’eu le temps de compter le nombre de moucherons qui s’écrasèrent contre la fenêtre da ma nouvelle classe. Mes pensées se perdirent dans les abîmes fantasmagoriques de mon cerveau. Je m’imaginais exhumer un trésor, ayant appartenu à Lucrèce Borgia. Dans cette malle, son carnet intime se trouvait. Moi qui admirais les martyres de notre histoire, Lucrèce elle, me donnais entière satisfaction, dans ce calepin se trouvaient tous les détails de sa vie de ses incestes, et les ressentiments
qu’elle avait éprouvée après les assassinats de ses maris. Un tintement m’arracha de mes onirismes.



La leçon était terminée et mon esprit était vacant. Je rentrai chez moi, m’allongea sur mon lit, alluma mon gramophone et mit en sourdine sly and the family stone. Les noirs m’ont toujours passionnées, leurs notions de la musique leur façons de la ressentir de la rendre si ardentes, si chaleureuse. Je me rappelai la journée écoulée et je me rendis vite compte que cette année allait passait furtivement. Je m’étala sur mon lit et fermis les paupières. La nuit fut glacée et les étoiles agitées, on pouvait voir dans la stratosphère se croquer des filaments argentés. Cette nuit était tout simplement surnaturel.

J ai omis de vous parler de ma famille, aussi insipide qu’elle soit. Oui parce que ces indigènes là, font remonter en moi des souvenirs meurtris. Ma mère ma toujours considérée comme une aliénée, une personne qui ne pouvait guère pénétrer dans ses pensées et lui les servir sur un plateau d’argent. Oui, car ma mère était une passionnée d’astrologie et de toutes ces fadaises surnaturelles. Elle fantasmait sur une relation mère-fille, quasiment fusionnelle. Moi, la seule idée de cette dépendance me faisait peur, je n’appartenais à personne et je n’appartiendrais jamais à un individu, quelqu’ il soit. Mon père lui, était l’archétype même du quadra chef d’entreprise qui jouissait de son statut et de sa vie aussi rébarbative qu’elle puisse être. Il me tançait en m’expliquant avec la pédagogie d’un despote, que si je ne suivais pas son chemin je finirais par me perdre sur la voie de la décrépitude. Mon très chère père est un être prévisible, tous ces gestes et ses mimiques étaient programmées.

 Ses sentiments étaient saturés d’étourdissements. Jamais au grand jamais sa bouche ne s’était délicatement posée sur mon front pour m’embrasser et me dire qu’il était fier de moi. Moi, qui n’avait pas cédée à la tentation d’être une pédante. Son regard, fixe sur moi me mettait dans un malaise inexplicable, j’étais sur le point de m’évanouir. Fille unique, ce statut peut faire rêvasser, moi il me dégoûte. Peut être que si j’avais grandis en Chine, j’aurais été une petite élitiste gâtée au point d’imploser. Mais mon cas est différent il est, comment dire …PERDU.

Je descends au salon, une douce odeur ambrée me caresse les narines et laisse échapper de mon gosier un éternuement. Mes yeux sont embués, et l’image de monsieur Mercantier me revient, je souris bêtement. Un souffle me frôle la nuque, je sursaute.
-Alors, princesse tu étais perdue dans tes fantasmes, on se réveille. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Mon père partit en titubant, il riait si fort que je cru le voir agoniser.

Le repas s’éternisa au point même que j’avais l’impression d’être un saint assis autour de sa table, pour déguster son dernier repas.
Sauf que le Christ dans mon cas est l’image métaphorique de mon père les bras ballant et le bassin remonté. Je demandais la permission de m évanouir dans la nature hostile qui nous entourait et la réponse m enjoua. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Le lendemain matin, je me sentis un peu remuée. Comme toute les fille de mon âge j’attendais passionnément qu’un événement qu’elle qu’il soit survienne dans mon amère et dérisoire vie.

J’arriva en classe ponctuellement, la salle respirait la moisissure et les élèves étaient coi comme jamais. Nous allions commencer une rédaction afin de s’exprimer aussi librement que l’air. Le temps s arrêta autour de moi, l’inspiration montait en moi et ne se rassasiait jamais. Les mots m’éraflaient, m’enveloppaient de leurs chaleurs. Les idées les plus saugrenues montèrent à la surface, mes oripeaux de la veille tournoyaient dans mon esprit. Les mots m’étouffèrent et finirent par faire surface et allèrent directement se déglutiner sur la feuille blanche. Mon inconscient tout retourné alla dénicher les pires anecdotes possibles. Je venais d écrire la nouvelle la plus morose et malsaine de tous les temps.

Le lendemain le prof me demanda une entrevue. Nous discutâmes et il me rétorqua tout émoustillé que je l’avais touchée jusqu au plus profond de son âme.
Son expression s’était figée, il prit un air déconcertant et me dit :
-Vous ne devez pas perdre en vous cette flamme qui vous habite, vous devez continuer à écrire. Je vous propose que ce soir vous passiez chez moi je vous coacherais et vous aiderez à mettre un petit quelque chose de plus dans vos écrits.

Le soir venu nous parlâmes d’histoire de philosophie, de passion et je ne me suis jamais aussi bien sentie qu’avec cet homme qui faisait 4 fois mon âge.  Nous nous quittâmes avec une pointe d amertume…

Je supputai toute la nuit notre soirée, et son visage m’envahit et se déplaçait dans mes états d’âmes. Je mangeais monsieur Mercantier je buvais Mercantier et je fantasmait Mercantier. Tout un programme qui me rendait totalement accro et végétative.

Chaque jour à l’école me réconfortait dans mes pensées, le français est la langue de toutes les audaces et de la perdition. Vous ne lirez jamais un Baudelaire sans vous rendre compte que des sagacités sont glissées entre les lignes. Malgré mon jeune âge, j’étais déjà apte à ingérer un vocabulaire robuste et la culture devint la seule façon ragoûtante de me nourrir sans dégorger. Notre société nous pousse à consommer mais en aucun cas à nous élever, cet apprentissage là je le fis seule. L’année passa aussi vite qu’un TVG, chaque soirée avec mon professeur de philosophie nous avait permis d’attendre une certaine osmose philosophique. Nous vivions dans un monde onirique construit livre après livre de notre propre chef.

Je ne le désirais pas plus que ça, je l’admirais et je compris à ce moment même que j’avais besoin d’admirer un homme et non de le désirer. Avec le temps l’admiration grandit mais le désir faiblit, notre corps n’oublie pas de nous le rappeler. Avec cet homme je ne jouais pas je me contentai de me laisser aller et de l’aimer secrètement et passionnément.

Les vacances arrivèrent à grand pas elle enjambèrent le mois de juin et s’écrasèrent sur celui de juillet. J’avais résolu.de ne pas partir je me devais de préparer psychologiquement mon entrée en troisième année.

Mes amies elles, se réjouissaient de cette période de l’année qui leur permettaient de butiner les mets sucrés que pouvaient leur offrir les garçons en mal d’amour. Je ne pouvais pas réellement comprendre mais j’essayais au moins de ne pas me moquer ouvertement de leurs entreprises néo-sentimental. 

La 1ière soirée de mes vacances si méritées. Je m’étendis dans le gazon fraîchement tondu, et contempla les astres. Une araignée grimpa sur mon corps dru et me caressa avec ses pattes velues. Cette douceur frémissait en mot tel des doigts agiles se baladant le long de mon anatomie.

 Je fermis les paupière et je m’imaginait dans un café. Un tailleur vert d’eau m’habillait, un caraco de soie laissait deviner des tétons pareils à des cerises bien mures. Mes lèvres charnues se plissait légèrement afin d’accueillir une larme salée qui s’y hasardait. Le temps s’était suspendu et mon mascara noir intense coulait sur mes joues fardées. Un homme me dévisagea à travers la vitrine du café, il me fit signe et s’en alla tel un mirage. Un homme qui avait la trentaine s’approcha de moi et posa délicatement sur la table devant moi Laclos. Je pus lire en toute lettre les liaisons dangereuses.
-Vous comprendrez en lisant cela. Rétorqua-t-il avant de s’enfuir.

Des doigts se posèrent sur ma nuque je me retourna violement.
M.Mercantier était devant moi le regard pénétrant.
-Je ne peux pas continuer ainsi !
Je souffre tellement de ne pas pouvoir t’aimer de tout mon être, j’ai donc décidé de partir et qu’on me déchoisse de mes fonctions. Il faut que tu comprennes, tout ça me dérange ……………………………..

Une aiguille s’enfonça dans ma nuque. Je compris qu’elle sonna le glas du réveil aussi douloureux qu’il puisse être.

Chapitre 2 :

La nouvelle m’étouffa, mon corps se crispa et des montées de chaleurs survinrent dans mon être.
-Chéri appel une ambulance !
-Ce n’est rien t’inquiète pas.
Mon père me donna deux tapes sur les joues et mes yeux se rouvrirent difficilement.
J’allai m’enfermer dans ma chambre.

Ma mère venait de m’annoncer une chose innommable. J’ALLAIS DEMENAGER.
Je rassemblai mes esprits et mon cœur frappa si fort contre mes parois que je cru qu’il allait transpercer ma chair. Comment pouvais je laisser M.Mercantier, et tout recommencer ailleurs. Je comprenais enfin ce que ressentaient les gens qui rompaient. Ce qui fait le plus mal ce n’est pas la rupture mais c’est de savoir qu’on va devoir tout reconstruire et de nouveau laisser l’autre nous percer à jour. Je n’ai plus envie de me dévoiler comme je l’ai fait, cette partie de moi lui appartient.

Mon esprit tout entier était confus, il s’embuait et ne me laissait pas percevoir la moindre lueur d’espoir. Allais je lui annoncer la nouvelle ou le laisser s’imaginer ce que bon lui semblait ? M’éloigner de cet homme qui m’avait tant apportée. Je sortis de ma chambre en hurlant et alla me réfugier dans la cabane en épicéa du jardin…

A suivre




Inspiration musicale

Hier je me suis coupée les cheveux écrit le 20 septembre 2007


J’ai cessée court à l’érotisation de ma personne. J’ai décidé d’éviter le regard implicitement sexuel des hommes. Pourquoi en suis-je arrivée à là ?

Dès mon plus jeune âge j’ai idéalisé un amour manichéen et je me suis imaginée objet de toutes les convoitises. J’étais perfide et ma candeur se promenait dans mon anatomie afin de m'asphyxier. J’avais lue Laclos et j’aspirais à recevoir des lettres tellement brûlantes de passion que mon corps tout entier se serait embrasé à leur contact. J’ai vue et revue in the mood for love en espérant que l’amour ressemblerait à cette œuvre : subtil et à la fois puissant, avoir besoin de connaître l’autre pour prétendre l’aimer. C’était ma vision de l’amour ! La possession de l’autre me dérangeait au plus au point. Comment pouvait on briguer rechercher le bonheur fusionnel alors que l’être humain est individualiste et ne cherche qu’à travers l’amour, l’assurance que sa propre personne est capable d’être aimée et désirée? L’amour est narcissique, comment aurais je pu aimer alors que je me dégoûtais ? Dans le jeu de la séduction on doit se vendre et faire voler ses attraits au devant de l’autre. J’aurais, croyez moi été une piètre vendeuse !

Mon corps a commencé à se métamorphoser, me laissant coi face à ses changements. J’étais devenue, aux yeux de la gente masculine une proie. Les regards à mon égard devinrent plus pressants et malgré nos différences d’âge je pris le statut d’être sexué. Je supportais mal cette modification, j’allais devoir apprendre à leur plaire et à espérer toute ma vie durant, de trouver un homme qui se porterait garant de ma personne. Et qui m’amènerait jusqu’à l’autel pour signer ce contrat synallagmatique qui stipulerait que je lui appartiendrais jusqu’à ce que la mort nous sépare. Non, je ne corroborerais pas à ma propre fin.

A partir de ce moment là, je cherchai à cacher mes courbes. Je ne supportais pas d’être sorti si tôt de l’enfance, cette période de ma vie me manquait. Le souvenir qui me marqua le plus durant mon apprentissage de la vie fut celui ou j’étais en cour de danse. Les corps qui s’échauffaient et notre prof qui jouissait de l’attention de 20 filles. Elles n’étaient pas là pour apprendre à danser mais pour lui, un homme qui avait la trentaine et qu’on ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Elles riaient à toutes ses galéjades aussi ineptes qu’elles fussent.
Je fus une des découvertes la plus primordiale de ma vie, pourquoi les femmes avaient elles besoin de s’abrutir pour attirer les préférences d’un homme ? Etaient elles prêtes à s’émanciper de leurs valeur pour la considération d’une masse musculaire ?
La réponse est un arcane, que je ne tente plus de résoudre, c’est trop abscons pour moi.

Entre temps j’avais découvert le pouvoir quasi surnaturel que mes cheveux exerçaient sur les hommes. Mes cheveux étaient bruns et ondulés, ils tombaient comme une cascade jusqu’à ma chute de reins. Les cheveux sont depuis très longtemps considérés comme une forme de féminité absolue. Ils représentent la sensualité à l’état pure, mais aussi antithétique que ça puisse être ils symbolisent aussi la candeur. N’avez-vous jamais remarquée qu’une mère fait preuve de réticences face au projet capillaire de sa fille. J’ai connue un tas de jeunes adolescentes perdues qui pour cesser court à un mal être grandissant on pris un ciseau et on menacées leur parent de se couper ce qui leur servaient de tignasses. Les cheveux sont assimilés à un acheminement, ils repoussent mais prennent du temps, et c’est cela qui a effrayées nos mères, de pouvoir avec un instrument,d’un seul coup réduire à néant une enfance, une partie de notre vie qui les a mis en valeur,eux, nos parents. Peut être même la seule période de notre vie où ils ont eu une emprise totale sur nous.


J’ai coupée mes cheveux. Aujourd’hui avec tant de dextérité, comme si je pouvais revenir en arrière et m’affranchir de mes bévues. Tout recommencer à zéro, avoir le droit à une deuxième naissance, comme si j’avais coupée le cordon ombilical une deuxième fois.