lundi 14 mars 2011

Inspiration musicale

La finitude de mon être écrit le 14 mars 2011

Qui je suis ? Je suis c’est tout, je suis le courant, je sue en courant.

Lovée entre mes tissus adipeux, mon âme se débat, elle cherche une issue. Ma vie est rythmée par les diastoles et systoles de mon cœur malade, mon cerveau se noie volontairement dans une béatitude au goût de sirop d’érable.

Je n’ai pas d’âge, le sablier de Cronos, je l’ai brisé en le plaçant entre mes cuisses, alors que je m’offrais sans avilissement aux étoiles chamarrées. Leurs lumières me transcendaient et je me suis laissée possédée jusqu’à l’abnégation la plus totale.

Des herbes folles sont venues se loger dans mon sexe frivole dans mon hymen impie, elles ont grandies en moi, ont occupés librement chaque parcelle de mon corps vide. Elles ont déchirées ma peau, mes cellules se sont désagrégées à leur contact. Mon sourire nocturne a servit de photosynthèse à cette verdure qui se nourrissait de mon sang flou…

Cette plénitude qui m’envahissait sans me prévenir, m’amenait au bord d’une jouissance inavouable. Cette masse de chair qui me servait de corps se pétrifiait, la nature reprenait possession de son dû.

J’avais volé ce corps et je savais qu’un jour, on me l’arracherait sans aucune explication. Ces plaisirs que j’avais dérobés, ces hommes que j’avais achevés, s’étaient réincarnés en cette forêt qui me prenait sans aucune mansuétude.

J’étais victime d’un complot végétal !

Des branches m’égorgèrent, montèrent dans mon pharynx sec. Le bois au contact de ma salive savourait sa victoire, ce nectar insipide l’inspirait, le faisait accroître. J’étais devenue fille de la nature.

Une odeur putride se dégageait de mes oreilles, où des araignées se régalaient et dansaient sur mon lobe. Mon âme cherchait à se sauver par cet orifice, elle s’accrochait avec véhémence à ce labyrinthe fait de peau, mais la verdure naissante la retenait avec violence. Mon essence s’évanouit et se chloroforma contre ce ramage surnaturel.

Alors que mon dernier souffle, se frayait un chemin entre mes molaires, un faisceau lumineux traversa mon cadavre haletant. Une explosion survint, mes pores s’écartelèrent et de chaque cellule apparut une fleur, une fleur du mal, nourrit par ma chair sanguinolente.

Des lambeaux de peau ornèrent le sol aride de la forêt de Troinex. J’étais devenue et je n’étais plus celle qui fût, condamnée à voir les plantes s’épanouir sur le flanc d’autres…

dimanche 13 mars 2011

Inspiration musicale

Dans un lieu qui nous est encore inconnue écrit le 15 novembre 2007

-Bonjour mademoiselle que faites vous ici ?
-Par où commencer ?!
-Par le début…..
-Bien
-Ce matin de novembre 2002 le ciel crachait ces derniers flocons de neiges et le gel pareil à une armée de sangsue, étouffait les dernières fleurs qui osaient montrer le bout de leur nez. Les derniers mastards se promenaient dans les méandres du froid, qui dès le coin de la rue les faisaient disparaître tels des mirages. Et moi, je me vidais l’esprit, l’homme qui partageait ma vie m’avait laissé sur le rebord de la route, livrée à moi-même.
J’ai tournée au coin de la rue, un oiseau aux ailes argentées avait détournée mon attention et là le trou noir. Je ne me rappelle plus, excusez moi !
-De quoi ?
-De ne pas avoir la force !
-Moi je m’en rappelle, mais il faut que vous fassiez vous-même le rapprochement
-Je me rappelle de ces mains froides sur moi, ces caresses sur mon corps qui restait de marbre et ce sourire.
-Comment était il ?
-Macabre, pernicieux.
Elle éclate en sanglot.
-Je suis désolée.
-Essayez c’est important !
-Il m’a déshabillée, puis il m a déchirée si fort que j’ai saignée et puis tout à coup plus rien, mon corps avait lâché. Mais je sentais ces vas et viens dans mon corps rigide. Je me suis réveillé à l’hôpital, un homme à mes côtés.
-Qui était-ce ?
-Honnêtement je ne peux pas encore vous le dire, pour moi c’est mon ange gardien. Tout ce que je sais c’est qu’il m’a sauvé la vie. Il m’a retrouvé alors que j’étais à moitié morte dans la rue !
-Continuez !
-Ce que j’ai omis de vous dire c’est que j’avais bu, assez pour oublier ce qui m’arrivait et m’émanciper de cette douleur qui me rongeait les tripes. Je sentais comme des doigts jouer avec mes oripeaux….J’étais terrifiée.
-Très bien à partir de maintenant on va se projeter dans le passée, fermez les yeux et respirez cela peut être douloureux.


Laura se réveilla dans une chambre blanche avec une frise orangée. Un homme tena sa main. Un docteur entre dans la chambre.
-Bonjour je m’appelle docteur Rohnson.
-Enchanté je suis Marc
-Etes vous un ami de la victime ?
-Oui en quelque sorte !
-Venez je dois vous parler en privé
Ils sortirent.
-Votre amie, Laura a peu de chance de se réveiller mais nous avons encore de l’espoir. Elle est tombée dans un coma éthylique tout d’abord puis en deuxième lieu dans un coma dit traditionnel.
-Oh mon dieu !
-Mais soyez sûre d’une chose elle peut vous entendre, alors venez l’a voir cela peut la réveiller.
-Merci docteur pour tout.

Marc revint dans la chambre.
-Je suis désolée, pour toi, mais ne t’inquiète pas je ne te laisserais pas tomber !

Le lendemain :
-Bonjour Laura comment vas-tu ?
Il lui déposa un doux baiser, et lui conta toute la journée qu’il avait passée en n’écartant aucun détail, à 20h il partit. Le corps de Laura gisait sur ce lit blanchâtre.

Marc rentra chez lui, ferma la porte à clef. Il se précipita sur la commode, ouvrit le tiroir et en sortir une petite pilule blanche. Il s’endormit comme un loir.

1 mois plus tard :

-Je suis désolée Marc mais je ne pense pas qu’il lui reste beaucoup de temps, la tension est tombée et son cœur ne bat plus régulièrement.
-Merci docteur.

Marc s’approcha du lit de Laura, la moiteur de la chambre lui donna un haut le cœur, son âme assoiffée cherchait de quoi se rassasier. Marc se nourrissait de Laura, il l’a dévorait goulûment. Elle était là, posée sur son lit, telle une poésie insaisissable. Il y avait une dimension mystagogique à ce lambeau de peau déroutant. Son pouls se perdait dans l’air qui l’embaumait et lui, il assistait jouissif à la finitude de cette existence volée. Il savait que le monde ne saura jamais, l’univers monophonique continuera son épopée…

Il se baissa vers son corps putride, ses pores se resserraient, son corps tout entier le rejetait mais il avait su se rendre maître de son aphasie. Il ouvrit la bouche machinalement et lui susurra :

-Au moins ça restera entre nous…

Inspiration musicale

Lettre à un ex-pédié écrit le 20 juin 2008

Sourire glacé, ton souffle se promène entre mes molaires, mes dents, vestiges d’une hégémonie passée, d’un sourire mort.

Mort lente, suffocation irrémédiable, tes mots tels des ricochets sont venus se heurter à mes crocs.

Crocs, fracassés par le souvenir de ta peau nue, de ton effluve, pénétrante odeur âcre et à la fois sublime.

Sublime masochisme que de t’aimer. Mon âme toute entière crie ton nom.
Les traces de tes doigts sur mon corps, sont comme intactes, indélébiles.

Indélébile est notre histoire inégalée, des années d’un amour désabusée. Mon désir est devenu aphasique, anesthésié par ton inimitié.

Inimitié corporelle, je vais laisser tes phéromones atterrir sur le corps d’autres, d’inconnues, je vais laisser ton image chimérique se désagréger dans la stratosphère.
En guise d’adieu je te laisse nos réminiscences et je garde ton âme, désormais prisonnière de mon cœur.

Cœur émietté : Adieu

Adieu

Inspiration musicale